Finissage de l'exposition samedi 18 août - performences
L’exposition HUMANITÉ-Animalité se termine samedi 18 août. A cette occasion, Hubert Duprilot et Johannes Zacherl réaliseront chacun une œuvre en public à partir de 17h au Logis de Civrac.
Déambulation historique et artistique le samedi 11 août à 18h
L'association GalerieCivrac vous invite à une déambulation historique et artistique sur le thème de Chimère, le samedi 11 août à 18h, au Logis de Civrac.
Projection de films le samedi 4 août à 18h au Logis de Civrac
Stéphane Carbonne from JC PRATT on Vimeo.
L'association GalerieCivrac s'expose en nocturne, samedi 28 juillet
L'exposition de GalerieCivrac se poursuit avec samedi 28 juillet une ouverture en nocturne à l'occasion de la pleine lune.
Venez admirer les gargouilles, chimères et autres créatures exposées se transformer à la nuit tombée et animer le logis de Civrac illuminé jusqu'à 23h.
Présentation philosophique de Rémi Letrou le 21 juillet à 18h au Logis de Civrac
Photo de Jean-Christophe Pratt
Stéphane Carbonne en résidence au Logis de Civrac
Stéphane Carbonne en pleine création.
Actuellement en résidence au Logis de Civrac, jusqu'au vernissage de l'exposition, le vendredi 20 juillet.
Le Logis de Civrac
Afin de mieux connaître le lieu de la prochaine exposition, l'association GALERIECIVRAC vous propose une courte page d’histoire.
Les origines de Civrac
Situé aux limites de la commune avec Crazannes et Plassay, le logis de Civrac semble daté du milieu du XVIIème siècle. Construit à l’origine pour servir de demeure à l’intendant du seigneur de Crazannes, son nom atypique lui est venu plus tard, sans doute vers 1701, date figurant aujourd’hui sur le porche marquant l’entrée du domaine et à la suite d’une histoire originale comme on aime les raconter.
Vers 1670, la demeure principale n’est alors qu’un simple rectangle entouré de quelques dépendances (puits, four à pain, étable et pigeonnier). Elle est habitée par M. Bureau intendant du seigneur de Crazannes, Pierre Acarie du Bourdet, lieutenant général de l’artillerie à l’arsenal de Paris, au moment de son décès sans enfants.
La seigneurie de Crazannes revient alors à une lointaine et toute jeune cousine de Pierre Acarie, Angélique Acarie alors agée d’environ 16 ans et orpheline : son père étant décédé alors qu’elle avait tout juste un an lors du siège de Valenciennes en 1655.
Lorsque qu’Angélique hérite de Crazannes, elle découvre que la seigneurie est criblée de dettes. Pourtant celle-ci semble si florissante avec ses champs de céréales luxuriantes, ses carrières et son port sur la Charente qui permet d’alimenter la ville de Rochefort alors en plein essor. Interpellée, avec le peu d’argent qui lui reste, elle décide de faire réaliser une enquête et découvre que M. Bureau, devenu son intendant, a largement puisé dans les caisses pour se faire construire sa belle demeure, à l’époque bien plus confortable que ne l’est le château de Crazannes qu’elle considère sombre et plein de courant d’air. Après une longue procédure elle parvient à faire enfermer dans les prisons de Saintes son intendant dont la demeure est saisie et réattribuée à Angélique.
La procédure a permis de faire patienter les créanciers et les revenus du domaine ont permis à Angélique de vivre correctement, mais les dettes sont toujours là. Son histoire et son caractère lui ont permis d’acquérir une certaine réputation régionale. Sa jeunesse aura fait le reste, car elle parvient à épouser le 12 janvier 1678, en l’église de Geay, Charles de Durfort, marquis de Civrac, de 20 ans son aîné. Sans doute amoureux fou de cette jeune fille de 24 ans, il lui rembourse toutes ses dettes et quitte son domaine pour s’installer dans la demeure de l’ancien intendant qu’il s’empresse de commencer à agrandir en lui adjoignant deux pavillons de part et d’autres. Il ajoute également plusieurs dépendances : étable et écurie (malheureusement disparue aujourd’hui). Cette maison, très confortable pour l’époque, devient alors et pour une courte période la nouvelle seigneurie de Crazannes. C’est sans doute à cette époque qu’elle prend le nom de Civrac.
En 1698, après avoir eu une fille, Henriette Françoise de Durfort de Civrac, Angélique devenu marquise de Civrac devient veuve à 44 ans. Elle a acquis de beaux quartiers de noblesse qu’elle s’empresse de mettre en avant en faisant construire le très beau porche surplombé de dés de justice qui marque l’entrée du logis. Elle fait insérer ses armes à l’Armorial de Guyenne et répond à l’appel de la cour désormais installée à Versailles en y accompagnant sa fille, qu’elle cherche à marier à un beau parti.
En dépit de ce qu’écrit Mme de Sévigné dans ses correspondances au sujet d’Henriette (« Nous avons reçu ce jour Henriette de Durfort de Civrac, fille d’Angélique Acarie du Bourdet, à la cour. Présentée par sa mère, elle est issue d’une belle, ancienne et noble famille, mais, mon dieu qu’elle est laide… »), Angélique parviendra à ses fins mais non sans difficultés et intrigues. Elle assiste le 20 mai 1721 au mariage de sa fille avec Charles Louis Auguste Fouquet, duc de Belle-Isles, promis à un bel avenir puisqu’il deviendra Pair et Maréchal de France.
Angélique ne savourera pas longtemps son succès, puisqu’elle décède en 1722, tout juste un an avant sa fille Henriette, morte en couche. La seigneurie de Crazannes passe alors dans d’autres mains et est démembrée. Le logis de Civrac est vendu mais son nom, si original pour la région, restera et ce n’est que bien plus tard que le domaine sera rattaché à la commune de Geay.
Logis de CIVRAC – du 20 juillet au 18 août 2018
En échos à l’exposition réalisée au mois de mai au Château de La Bristière (Echillais), l'association GALERIECIVRAC vous ouvrira le Logis de Civrac pour une exposition sur le thème HUMANITÉ-Animalité du 20 juillet au 18 août 2018. Durant cette période, l’accueil du public est prévu tous les week-ends de 16h00 à 19h00 et un événement est organisé chaque samedi à partir de 18h00.
C’est avec un regard neuf que les artistes exposés Sylvie Berry, Benjamin Carbonne, Stéphane Carbonne, Hubert Duprilot, Didier Guerandelle, Jean-Christophe Pratt, Piötr Wojcik, Hélène Yousse et Johannes Zacherl ont accepté de relever le défis de ce thème miroir de celui de l’exposition de mai. Un lieu différent, un autre point de vue, une autre approche thématique et artistique…